Histoire

Histoire A la suite des premières incursions ''touristiques'' dans le Haut Atlas (fin du 19e Siècle), après la première guerre mondiale l'activité alpine se développe dans le Massif du Toubkal. C'est ainsi qu'en 1922 une petite élite d'alpinistes français créa la section du Haut Atlas Marocain du Club Alpin Français. Reconnu seulement en 1922 comme le plus haut sommet du Haut Atlas et de l'Afrique du Nord, le Djebel Toubkal (4167m), Adrar-n-drer (montagne des montagnes) en Amazigh, fut gravi en 1923 par le Marquis de Segonzac, Vincent Berger et Hubert Dobeau. Bien entendu, il ne s'agissait que de la première ''Touristique'', CAr il y avait longtemps que les habitants des hautes vallées en avaient foulé la cime qu'ils avaient garnie de petits kerkours (petits tas de pierres avec une signification symbolique- religieuse).

Dès lors, l'exploration systématique du massif fut entreprise par les alpinistes du CAF mais aussi par les nombreux scientifiques chargés par l'administration du Protectorat d'inventorier ces régions. l'idée de disposer d'une base fixe au pied du versant nord du Toubkal s'imposa rapidement. Le refuge ''Issougan n'ouagouns'' (du nom des azibs locales, c'est à dire les habitats temporaires de haute montagne utilisés par les transhumants et bergers) fut construit durant l'été 1938 au pied de l'Ighibi-Sud, voie normale de l'ascension du toubkal, à 3207m d'altitude sur la rive gauche de l'assif n'Ait Mizane. Le bâtiment (dans la photo) prit bientôt le nom de son principal bienfaiteur, Louis Neltner, brillant géoloque et alpiniste, chargé à l'époque de dresser les cartes des massifs marocains. En 1987 la section du CAF de Casablanca, devenue après la guerre gestionnaire de l'ensemble des hébergements implantés au Maroc, lui donna son actuelle définition, ''refuge du toubkal''. Avec ses 17 couchettes, sa salle commune et son unique WC, l'ancien refuge Neltner a répondu pendant une vingtaine d'années à la demande des alpinistes et des skieurs de passage. Mais à la fin des années '50 le massif du Toubkal s'ouvrit au tourisme international.

Le refuge sera souvent saturé, et malgré l'installation du Toubkal s'ouvrit au tourisme international. Le refuge sera souvent saturé, et malgré l'installation d'un dortoir supplémentaire en 1973, la situation devenait désormais intenable. En 1997 l'architecte Claude Verdugo proposa son projet de restructuration du refuge; après un été de travail, le 22 novembre 1999 le nouveau refuge du Toubkal fut ouvert au public, tel qu'il se présenté actuellement (86 lits touristes, 20 lits muletiers). La micro centrale hydro-electrique pour l'alimentation electrique du refuge du toubkal Après sa rénovation le refuge du toubkal dispose maintenant de toutes les commodités d'un refuge moderne; il est spacieux et confortable et est très apprécié des montagnards et randonneurs habitués au confort des refuges d'europe. Son architecture et la disposition des bâtiments ont été conçus pour s'intégrer à la nature si particulière du massif du Haut Atlas et respecter le style traditionnel de l'habitat berbère.

Ce projet a été étudié par des spécialistes de ce type bien spécifique de production électrique en haute montagne. La puissance de la centrale (3 KW) a été choisie au mieux pour tenir compte des ressources hydrauliques disponibles sur le site et des besoins en énergie du refuge. Le coût total du projet: micro centrale, infrastructure, équipements de régulation et de contrôle et son installation, est évalué à 30 000 Euros dont 15 000 ont été déjà financés par le Club Alpin Français pour la mise en place des infrastructures de prise d'eau, de conduite forcée et de cabine du groupe turbo générateur. Cette centrale finalisera la restructuration de l'ensemble du refuge et permettra aux nouveaux bâtiments de disposer d'une énergie propre et naturelle..